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Canicule à Paris : un été de tous les records ?
L’été 2018 a été le deuxième été le plus chaud depuis 1900 ; c’est ce que confirme le dernier bulletin climatique parisien que nous publions avec Météo-France.
Deuxième été le plus chaud depuis 1900
Avec une température moyenne de 22,2°C soit 2,5°C au-dessus de la normale, cette saison a été le deuxième été le plus chaud qu’a connu Paris depuis 1900, derrière celui de 2003. Cet été est marqué par la persistance quasi continue de températures supérieures aux valeurs saisonnières. Les maximales ont dépassé 30°C durant 26 jours à Paris-Montsouris cet été et durant 21 jours en 2003. Un épisode caniculaire a lieu du 25 au 27 juillet avec plus de 21°C la nuit et 31°C le jour. Il s’agit également l’un des 4 étés les plus ensoleillés de ces 25 dernières années.
Un fort épisode orageux a marqué la période : il est tombé pratiquement autant d’eau du 11 au 12 juin que sur le reste de l’été. Le mois de juin se classe au 4e rang des mois de juin les plus pluvieux depuis 1900. Au contraire, le mois de juillet 2018, avec un déficit de 74 % de pluviométrie par rapport aux moyennes saisonnière, est le 6e mois de juillet le plus sec depuis 1900. Août 2018 accuse un déficit de 36 %.
Des étés de plus en plus chaud, une tendance du changement climatique ?
Prenons maintenant du recul, et comparons la saison qui vient de passer avec les moyennes des mesures des trente dernières années à Paris.
Depuis 1989 à Paris, on observe une tendance claire au réchauffement. De 1873 à 1988 (116 ans), seulement 7 étés ont des températures moyennes au-dessus de la moyenne de référence 1981-2010 ; les plus chauds sont enregistrés en 1947 et 1976. Depuis 1989 (30 ans), 19 étés sont au-dessus de cette valeur dont ceux de 2015 à 2018.
L’été 2018 se classe au 2e rang des étés les plus chauds (+2,5°C), derrière 2003 (+2,9°C).
Dans le contexte du changement climatique, les étés chauds seront plus fréquents à Paris et dans la Région Île-de-France d’ici la fin du siècle.
Plus d’orages violents en été ?
Les orages font en général leur première apparition au mois de mai ; cela s’explique par le fait que les basses couches de l’atmosphère commencent à se réchauffer fortement sous l’action d’un meilleur ensoleillement, alors que de l’air froid peut persister en altitude. Le changement climatique n’a pas d’influence connue sur la fréquence des épisodes orageux, en revanche, il a une conséquence sur l’intensité des pluies. Avec le réchauffement des températures, la quantité d’eau disponible à la condensation est supérieure, et le cycle de l’eau est accéléré. Les pluies extrêmes sont donc favorisées et plus intenses.
* anomalie : écart à la moyenne de référence quotidienne 1981-2010 *
