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Défi Déclics, portrait #3 : découvrez le témoignage de Paola !
Pour ce troisième témoignage de participant·es du défi Déclics, rencontrez Paola, habitante du 20e arrondissement, qui participe au défi avec son compagnon et son fils de deux ans et demi !
Paola participe au défi Déclics depuis bientôt cinq mois, au sein de l’équipe Surfrider Paris, avec pour objectif de réduire ses consommations d’eau et d’énergie et sa production de déchets de 10 %. Elle nous raconte son expérience.
Pouvez-vous vous présenter ?
Nous sommes un couple avec un enfant de deux ans et demi. Mon compagnon est Mayennais et je suis Italienne. Cela fait dix-huit ans que je suis en France, mais j’ai aussi habité en Italie et en Allemagne. Nous vivons à Paris depuis douze ans, dans le 20e arrondissement depuis quatre ou cinq ans, au niveau du métro Pyrénées.
Avant le défi, nous étions déjà impliqués dans plusieurs associations qui œuvrent pour la réduction des déchets. Je fais par exemple partie de Zero Waste Paris et j’ai été ambassadrice pour Mon Atelier Ecofrugal, où j’animais des ateliers zéro déchet. J’avais également déjà participé à une Fresque du Climat et à une Fresque des Déchets, et j’avais croisé le groupe Green Bird, qui organise des opérations de nettoyage. Je fais aussi du bénévolat dans une Ressourcerie.
Pourquoi avez-vous rejoint le défi Déclics ?
Une amie membre de Surfrider Paris nous a appris que l’association composait sa propre équipe pour le défi Déclics, et nous l’avons donc rejointe. Nous n’étions pas sûrs que le défi puisse se faire à cause du reconfinement, mais j’avais justement très envie de profiter de ce moment pour aller plus loin, même si cela pouvait fausser les comparaisons avec l’année dernière.
Le défi nous a tout de suite attirés : nous adorons les jeux, les compétitions, les quiz [un quiz interactif par mois est organisé dans le cadre du défi]. En plus, il est consacré à un thème qui nous tient à cœur. L’association de ces deux éléments a fait que nous étions très enthousiastes ! L’idée était aussi au début de rencontrer les autres familles de notre équipe, mais pour le moment, nous n’avons pas pu le faire.
Quels écogestes avez-vous mis en place ?
Nous n’avions pratiquement plus de déchets ménagers, à l’exception des couches de la crèche, sachant que de notre côté on utilise des couches lavables. Nous y faisons d’ailleurs encore plus attention depuis le début de Déclics, car nous nous sommes rendu compte que les couches pèsent très lourd dans le poids de nos poubelles ! Nous faisons très attention aussi à notre poubelle jaune, conscients que le recyclage n’est pas la solution miracle. Nous évitons autant que possible les produits sur-emballés et depuis qu’on habite à Paris, on n’achète définitivement plus d’eau en bouteille. L’eau parisienne est contrôlée et de très bonne qualité.
Nous achetons autant en vrac que possible, même le vin grâce à un petit magasin à côté de chez nous, Réservoir Bio. Dans l’ensemble, cela nous fait faire des économies car nous avons réduit le nombre de produits, à l’image de nos produits ménagers ou d’hygiène.
Même s’il est vrai que certains produits sont encore chers en vrac, ce sont souvent des produits bios qui viennent de petits magasins et le total est malgré tout moins élevé.
Lentilles, pâtes, riz… Paola achète en vrac autant que possible / © Paola Montera
Enfin, nous évitons les grandes surfaces au profit des petits magasins. Nous soutenons ainsi le magasin bio à côté de chez nous, ainsi que les petites épiceries, les fromagers… J’apprécie beaucoup l’épicerie Crème, qui propose du lait, de l’huile et des œufs en vrac. Cela fait plaisir de voir des commerçants qui vont dans ce sens.
Qu’est-ce que le défi a changé pour vous ?
Etant donné que nous étions déjà engagés, les changements sont moins flagrants. Cependant, notre conscience sur les questions de consommation et de déchets s’est accrue, nous savons exactement pourquoi nous faisons ces efforts.
Personnellement, j’ai beaucoup apprécié les ateliers pratiques, notamment ceux consacrés aux écogestes et au lombricomposteur. Ils nous ont permis de mettre en place des petites choses supplémentaires.
Dorénavant, nous baissons la température d’un degré dans les pièces et débranchons tous les soirs notre box internet. Avant le défi, nous pensions que ces gestes étaient négligeables, ce qui n’est pas du tout le cas.
La famille éteint ses deux box (internet et télévision) tous les soirs pour économiser l’électricité / © Paola Montera
Concernant notre logement, nous souhaitons mettre en place des actions plus importantes, notamment au niveau des fenêtres et de la porte d’entrée. En attendant de les réaliser, nous avons disposé des joints au niveau de la porte et un boudin pour éviter à l’air de passer.
Concernant l’eau, nous y faisons très attention : nous récupérons l’eau de lavage des légumes ou celle du bain, pour la verser dans notre chasse d’eau. Nous prenons également des douches extrêmement courtes, et pas trop fréquemment. Nous évitons les machines à 60°C, puisque j’ai pris conscience de l’énergie gaspillée par ce programme grâce à un des quiz proposé par le défi Déclics. D’ailleurs, nous remplissons également bien nos machines maintenant. Nous n’avons pas de compteur individuel d’eau, ce qui nous empêche de suivre l’évolution de nos consommations, c’est dommage.
Pour économiser de l’eau, la famille récupère celle utilisée pour la douche et
pour laver les légumes et la verse dans les toilettes / © Paola Montera
Enfin, alors que nous avions arrêté de consommer des yaourts à cause de leur emballage qui n’était pas recyclable, nous les préparons maintenant nous-mêmes.
Quelle influence a votre enfant dans votre démarche de sobriété ?
Mon engagement a vraiment débuté après la naissance de mon enfant : j’étais déjà consciente des problèmes, mais je suis beaucoup plus impliquée depuis.
Le défi Déclics nous motive pour entreprendre certaines démarches et maintenir certaines habitudes, malgré les difficultés. Nous n’achetons plus de vêtements d’enfants neufs. Nous avons parfois dû acheter du lait en bouteille, puisque la boutique proposant du vrac est plus loin, ou des biscuits en sachet, puisque ceux proposés en vrac nous semblent moins bons… A côté de ça, on n’achète plus de compote en sachets individuels ni de jus en bouteille en plastique. Il faut avouer aussi qu’avec un enfant, nous ne pouvons pas participer à tous les ateliers prévus le soir. A deux ans et demi, il n’a d’ailleurs pas encore conscience des enjeux et s’amuse à allumer les lumières ou à ouvrir le robinet. Enfin, je pense que nous consommons un peu plus de viande et de poisson : je souhaite que mon enfant mange de façon variée.
Tout compte fait, malgré ces difficultés, je pense que nous restons cohérents dans notre démarche, et la présence d’un enfant est un facteur indéniable qui nous pousse à aller plus loin. Je tiens d’ailleurs à remercier l’Agence Parisienne du Climat et ses partenaires, car j’ai senti un vrai accompagnement de la part des animateurs. Je ne me suis pas du tout sentie seule dans les actions, malgré le contexte !
En savoir plus sur le défi Déclics
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