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Photo de Natali et de sa famille

Défi Déclics, portrait #4 : Natali vous partage son expérience !

ConsommationEconomies d'énergieAgence Parisienne du Climat
Particulier
Publié le 03 août 2021
par Agence Parisienne du Climat

Pour ce quatrième témoignage de participant·es du défi Déclics, rencontrez Natali, habitante du 13e arrondissement, qui participe au défi avec son mari et leurs quatre enfants !

Après avoir participé au défi Familles Zéro Déchet, Natali a créé son équipe pour la première édition parisienne du défi Déclics, qui vient de se conclure. Elle nous raconte son expérience.

Pouvez-vous vous présenter ?

Moi c’est Natali, je suis maman de quatre enfants. J’habite le 13e arrondissement, côté Bibliothèque François Mitterrand. Je viens de la Moselle. Je suis arrivée à Paris en 2001.

C’est ma deuxième participation à un défi organisé par l’APC, j’avais déjà participé à la première édition du défi Familles Zéro Déchet. Nous étions déjà dans une démarche de réduction des déchets, quand j’ai vu le défi je me suis dit « chouette, on va pouvoir réduire encore plus nos poubelles ». Voir rapidement le poids de sa poubelle diminuer, c’était extrêmement gratifiant et stimulant. On avait un compost, la formation nous a permis de mieux l’utiliser. On devait encore améliorer notre production de déchets recyclables notamment.

D’où est née votre démarche de sobriété ?

J’ai été éduquée ainsi. Mes parents sont issus de l’ex-Yougoslavie, ils n’avaient pas grandi dans la société de consommation. Ma mère préparait nos goûters, nos repas, on l’aidait. Elle a toujours son jardin, dont je profite. J’ai eu ma période « grandes surfaces », à cause des promotions je me retrouvais avec trop de choses. Puis il y a eu un ras-le-bol : il y a 15 ans, avant d’avoir les enfants, je me suis dit « ça suffit ». Au fond, je n’ai pas besoin d’avoir pour être. Mon mari n’a pas été éduqué comme moi, c’était l’habitude chez ses parents d’aller en grande surface, mais nous avons pris conscience ensemble de ces enjeux. Il est plus dans l’achat impulsif, notamment avec l’achat en ligne, il a donc dû faire un plus grand travail sur lui-même. Nos enfants, eux, vont avoir des envies en voyant les autres, pour faire comme leurs copains. Mais ils ont pris nos habitudes, cela se fait naturellement.

Pourquoi avoir participé au défi Déclics ?

Mon mari me demandait l’intérêt d’un nouveau défi, mais j’avais tellement bien vécu le premier que j’aurais trouvé dommage de ne pas nous lancer dans de nouveaux challenges, et embarquer dans l’aventure des personnes qui n’avaient pas beaucoup d’idées pour réduire leurs déchets. Des ami·es me disaient « on fait déjà plein de choses », mais tant qu’on n’a pas réellement pesé ses déchets on ne peut pas vraiment se faire une vraie idée. Le défi nous permet justement de mettre des chiffres en face de notre quantité de déchets : mon peson me dit que je peux les réduire encore plus. L’idée de les motiver et de leur transmettre l’expérience me faisait envie, c’est pour cela que j’ai créé une équipe pour le défi Déclics.

Je souhaitais transmettre mon expérience et donner l’envie de participer au défi à d’autres qui hésitaient à s’engager, pour que les éco-gestes deviennent une habitude plutôt qu’une contrainte. C’est ce que le défi permet, j’adore partager !

Qu’avez-vous mis en place pour réduire vos déchets ?

Cela fait trois Noëls que j’emballe les cadeaux dans du tissu, on essaye de faire des cadeaux de seconde main, les enfants trouvent cela chouette. Les gens ont l’impression que le zéro déchet coûte une fortune, mais on fait plutôt des économies parce qu’on réfléchit davantage à ce qu’on va acheter.

Entre les deux défis, la grande révolution a été l’achat de vrac, qui a pris encore plus de place avec Déclics. Je m’organise pour faire les courses : nous faisons notre menu pour la semaine depuis le premier confinement et j’achète les ingrédients en fonction, la quantité dont j’ai besoin, en utilisant les bocaux. J’achète de la compote en bocal, que je ramène dans le magasin en vrac où je vais. On s’en sort très bien niveau budget, on mange mieux, on sait ce qu’on mange.

La famille s’est mise au vrac : «une révolution» !

J’ai vu l’atelier de fabrication des produits ménagers en replay, je l’avais trouvé super. J’ai aussi investi dans des couches lavables, cela a été une révolution !

Il devient difficile de descendre encore davantage, on a une poubelle verte qui a quasiment disparu : nous sommes à 600g par semaine à six !

Grâce au peson, Natali voit le poids de ses poubelles diminuer à vue d’œil

Et sur l’eau et l’énergie ?

Avec le défi, je souhaitais voir combien nous consommions d’eau à six. Je savais déjà que nous dépensions moins d’électricité que la moyenne, mais faire les relevés nous a permis de suivre l’eau et l’énergie à la semaine près. Comme on est six, les machines à laver nous plombent, même si ma machine est A+. Nous essayons de privilégier l’électroménager de seconde main. Notre ancienne machine a été récupérée par une autre famille, à l’usage plus adapté. Nous avons vendu notre frigo, et en avons acheté un d’occasion en très bon état, qui était exactement ce qu’on cherchait.

Sur l’énergie, nous avons installé des multiprises avec interrupteur, et éteignons notre box internet la nuit. Sur les conseils de Nabil [l’animateur de l’atelier éco-gestes], nous l’avons mise en évidence. Quand ma machine à laver ne tourne pas je coupe la multiprise. Je crois que couper les veilles va me faire économiser des dizaines d’euros par an.

Avez-vous rencontré des difficultés pour réduire vos consommations ?

Comme j’habite dans une résidence collective, le chauffage reste le souci. Que je chauffe ou pas, je paye en fonction de la superficie de mon logement. Si je n’ai pas besoin que mes radiateurs chauffent, je les coupe, mais je pense que sur les 90 appartement un tiers seulement baissent le chauffage. Heureusement, notre système de chauffage va être rénové l’été prochain. Nos radiateurs sont devant des énormes baies vitrées, du coup si mon radiateur n’est pas allumé j’ai très froid. J’ai des rideaux, des persiennes pour protéger du froid et du chaud mais certaines choses sont à la charge du bailleur. On a des résidences autour de nous qui ont été rénovées, on voit que c’est beaucoup mieux.

Je suis dans un groupement de plusieurs locataires, qui a poussé à réagir par rapport au surchauffage. J’aimerais que mon bailleur communique davantage, par exemple en donnant le message qu’il vaut mieux couper le radiateur plutôt que d’ouvrir la fenêtre s’il fait trop chaud en hiver !

Le défi a-t-il été plus difficile à cause du confinement ?

Pendant cette édition, les rencontres manquaient. C’est possible que ce manque de temps en présentiel ait pu décourager certaines personnes, surtout celles et ceux qui commençaient. Nous avons quand même eu des échanges dans l’équipe par messagerie, par exemple sur les protections périodiques ou le papier toilette lavable. Nous avons prévu d’organiser des rencontres après le défi pour continuer.

Le défi a beaucoup apporté à une de mes équipières, dont la famille a beaucoup discuté pendant le défi, ils ont vraiment remis en question leurs comportements.

Comment allez-vous poursuivre votre démarche après le défi ?

J’essaye souvent, quand on fait des rencontres, de faire découvrir le zéro déchet en montrer l’exemple par des choses concrètes, lors d’un pique-nique par exemple. Je souhaite continuer à partager, et à trouver des alternatives pour faire encore réduire ma poubelle et mes consommations. Mon objectif final, c’est ne plus avoir de poubelle verte.

Nous avons aussi évalué notre empreinte carbone pour un reportage pendant le défi. Je me vois réussir à consommer différemment, réduire le lait en plus de la viande. Nous faisons déjà au moins trois repas végétariens par semaine, notre ado nous encourage sur ce point.

La famille Lippert cuisine de plus en plus de plats sans viande ni poisson

Grâce au défi, on améliore son quotidien de manière rapide et pérenne. C’est impossible de revenir en arrière.

En savoir plus sur le défi Déclics

Apprenez-en davantage sur le défi et son déroulé grâce à nos articles dédiés à l’édition 2020-2021 :

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