Vous êtes ici

L’agriculture urbaine à Paris : retour sur le dernier Café Climat
Une soixantaine de personnes étaient au rendez-vous le 12 avril. L’objet de la soirée ? Montrer que l’agriculture urbaine à Paris s’avère être un élément fort intégré à la stratégie de Paris, innovante et durable. C’est aussi un loisir qui participe au plaisir de vivre ensemble en ville.
Pour animer ce Café Climat, l’Agence Parisienne du Climat s’est appuyée sur l’expertise et les témoignages de :
- Antoine Lagneau, chargé de mission Agriculture Urbaine chez Natureparif
- François Dealle-Facquez, urbaniste
- Sébastien Goelzer de Vergers Urbains et d’autres représentants de modèles d’agriculture urbaine comme Veni Verdi entre autres
Panorama de l’agriculture urbaine dans le territoire parisien, selon Natureparif
Nous retiendrons notamment qu’en Ile-de-France, l’ensemble des milieux urbains n’occupent que 20% du territoire. Cependant, il faut savoir que 940 hectares d’espaces ruraux sont consommés chaque année par l’urbanisation, soit l’équivalent de la surface de Paris tous les 11 ans.
A l’inverse, la surface du territoire regroupant les 4 départements centraux : 75, 92, 93, 94 est, quant à elle, urbanisée à 85%. Les espaces cultivés en pleine terre y sont réduits à de petites parcelles souvent en marge du territoire. Représentant 2,4% de la surface totale, leur maintien constitue un enjeu majeur.
Pourquoi une agriculture urbaine ? C’est une agriculture qui fait vivre la ville. Elle contribue à l’alimentation des citadins, introduit la nature en ville, favorise l’emploi de la population et sert d’outil pédagogique et de sensibilisation auprès des habitants. Parallèlement, ce type d’agriculture vit aussi de la ville, car elle utilise les infrastructures urbaines et elle s’intègre dans le métabolisme urbain.
L’agriculture urbaine n’est pas un phénomène nouveau. Jusqu’en 1930, l’agriculture urbaine et périurbaine était l’une des principales ressources d’alimentation de Paris et de sa petite couronne. Cependant, la densification de la ville a entrainé une diminution de l’espace dédié à cette activité. La réapparition de ce type d’agriculture en Europe se fait dans les années 90. Une politique de création des jardins partagés est massivement engagée dans le Nord de la France et à Paris.
La crise de 2008 interroge les jardins partagés et l’agriculture urbaine sur la relocalisation de la production alimentaire. Actuellement, une réflexion est engagée sur l’apport de l’agriculture urbaine dans la renaturation des villes et la restauration de la biodiversité.
En Ile-de-France, il existe trois types d’agriculture urbaine : marchande, mixte (marchande et non marchande) et associative (jardin partagé).
A Paris, l’agriculture urbaine ne s’envisage pas vraiment comme une agriculture vivrière. En revanche, elle trouve sa place dans un mix agricole régional : urbaine, périurbaine et rurale.
Appel à projet « Parisculteurs » : végétalisez 47 sites dans Paris !
Jusqu’au 4 juillet 2016, la Ville de Paris propose à des jardiniers paysagistes, agriculteurs, entrepreneurs, « startupers », acteurs de l’économie sociale et solidaire, concepteurs, architectes et artistes du monde entier, de soumettre leurs projets de végétalisation sur 47 sites parisiens.
En savoir plus sur « Parisculteurs »
Pour en savoir plus sur l’agriculture urbaine
Sites spécialisés pour comprendre et agir
- Site de la Ville de Paris
- Site des Acteurs du Paris Durable
- Site de l’observatoire de l’agriculture urbaine en IDF
- Site de l’association Graine de Jardins
- Site de la Maison du Jardinage
- Plan Local d’Urbanisme parisien
Les prochains rendez-vous à ne pas rater
- Les estivales de la permaculture à Montreuil (25-26 juin)
- Les Ateliers d’été agriculture urbaine à la Halle Pajol (30 juin-2 juillet)
Et le prochain Café Climat ?
Le prochain Café Climat aura lieu au mois de juin (date à venir). Le sujet abordé sera « la finance autrement : budget et financement participatifs ».