Vous êtes ici

L’eau de Paris au service des Parisien·ne·s en temps de crise
L’eau de Paris est un atout contre le coronavirus car sa consommation est parfaitement saine et dispense les Parisien·ne·s de se déplacer pour aller acheter des bouteilles d’eau. Armelle Bernard, Directrice des relations extérieures et du développement chez Eau de Paris, répond aux questions de l’Agence Parisienne du Climat.
Comment Eau de Paris traite l’eau pour éliminer les bactéries et les virus, dont le nouveau Coronavirus SARS-CoV-2 ?
L’eau de Paris passe par des traitements successifs qui la garantissent exempte de coronavirus :
- filtres successifs ;
- ozone ;
- charbon actif ;
- traitement ultraviolet.
À la sortie, l’eau est également traitée avec du chlore, seul désinfectant avec un effet rémanent garantissant le maintien de la qualité de l’eau durant le transport des centres de production jusqu’au dernier robinet du dernier usager d’un immeuble parisien. Contrairement aux mesures imposées à d’autres collectivités, le taux de chlore de l’eau de Paris n’a pas été augmenté depuis les mesures de confinement, grâce au traitement multi-barrières déployé dans les usines.
Quels sont les contrôles effectués pour assurer la qualité de l’eau potable parisienne ?
Eau de Paris dispose de son propre laboratoire qualité accrédité par le COFRAC (Comité Français d’Accréditation) et retenu par le Ministère de la Santé pour assurer des analyses sur des pollutions à sa demande. Ce laboratoire réalise des analyses sur des points de distribution identifiés comme des fontaines ou des pieds d’immeuble.
En moyenne l’eau est contrôlée 10 fois depuis le prélèvement en milieu naturel jusqu’au robinet de l’usager, par des analyses en continu et des mesures de prélèvement. Par ailleurs, l’Agence Régionale de Santé (ARS) fait réaliser en parallèle des prélèvements et analyses par un laboratoire indépendant agréé par le ministère. Les résultats obtenus en 2019 sont de 100 % de conformité pour la qualité bactériologique (recherche de bactéries, virus…) et de 100 % pour la qualité physico-chimique (température, trouble de l’eau, pesticides …).
En moyenne l’eau est contrôlée 10 fois depuis le prélèvement en milieu naturel jusqu’au robinet de l’usager.
Qu’est-ce que cette période exceptionnelle change pour vos activités ?
Eau de Paris est un opérateur d’importance vitale qui anticipe ce genre de situations critiques grâce au plan de continuité d’activités. Dès le début de la crise sanitaire, Eau de Paris a suivi le volet « pandémie » de ce plan pour assurer le maintien de la distribution d’eau potable aux Parisien·ne·s tout en protégeant ses salariés.
- Au total 545 salariés sont en télétravail et Eau de Paris a adapté son système d’astreinte pour les employés en charge du centre de contrôle commande, de la production, de la qualité et de la distribution.
- Outre le respect des gestes-barrières (nettoyage du poste de travail, respect des distances, lavages des mains, etc.), les équipes sont organisées en roulement avec mise en réserve des équipes remplaçant celles en activité.
- Les demandes des clients nécessitant des opérations terrain sont reportées dès lors qu’elles ne revêtent pas un caractère d’urgence pour prioriser la continuité du service et les interventions essentielles.
La consommation des Parisien·ne·s a-t-elle augmenté depuis le début du confinement ? Existe-t-il un risque de pénurie ?
Il est estimé que 17 % des parisien·ne·s ont quitté la capitale depuis le début de la crise sanitaire et Eau de Paris évalue autour de 20 % la diminution de consommation en eau. Les zones de forte baisse correspondent principalement aux secteurs touristiques et d’activité économique, pour les zones d’habitation la consommation est globalement stable depuis le confinement. Les capacités de production et de stockage sont deux fois supérieures aux besoins d’alimentation en eau potable, écartant ainsi les risques de pénurie.
Évolution de la consommation en eau potable par îlot post-confinement. Crédit : Eau de Paris, avril 2005
Faut-il craindre une potentielle future sécheresse estivale dans ce contexte ?
Les pics de consommation généralement atteints en période de canicule (juin) seront de fait légèrement plus bas du fait de la baisse d’activité des commerces et du tourisme. Les Parisien·ne·s pourront se désaltérer et se rafraîchir pendant tout l’été grâce à une eau d’excellente qualité.