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Un printemps 2017 chaud et sec, conséquence du changement climatique ?
Ce printemps 2017 a été marqué par de fortes chaleurs et une sécheresse en avril, c’est ce que révèle le dernier bulletin climatique parisien publié en partenariat avec Météo-France. Peut-on y voir une manifestation du changement climatique ?
Printemps 2017 en bref
- Il a fait chaud… Notamment le 9 avril : c’est la troisième fois depuis 1900 que l’on dépasse les 26 °C dans les 10 premiers jours d’avril. En mai, la nuit du 29 a même été la plus chaude jamais enregistrée à Paris, avec 20,7°C.
- …Et sec. En avril, on ne compte que deux jours avec des pluies significatives, et 28 jours secs.
Le 3ème printemps le plus chaud depuis le début du 20ème siècle
La température moyenne de 13,5°C de ce printemps le classe au 3ème rang des printemps les plus chauds depuis le début du 20ème siècle à Paris. Les deux premières marches du podium sont occupées par le printemps 2011 (14,4°C) et le printemps 2007 (13,7°C).
La température moyenne sur les mois de mars, avril et mai est supérieure d’1,7°C aux températures moyennes mensuelles observées entre 1981 et 2010 :
- Mars : +2,3°C
- Avril : -0.1°C
- Mai : +0,9°C
Les Parisiens ont pu profiter du soleil, avec une durée d’ensoleillement 11% supérieure à la normale 1981-2010. Cela s’est observé particulièrement en avril (+33%) et en mai (+14%) tandis que mars a été proche de la normale.
La durée d’ensoleillement est le nombre d’heures de soleil cumulées sur la saison
Lorsque l’on regarde les données des trois mois (mars-avril-mai), la pluviométrie est proche de la moyenne 1981-2010. Mais cela cache un mois de mars très pluvieux (+53%) et un mois d’avril particulièrement sec (-66%).
Quel lien avec le changement climatique ?
La tendance au réchauffement est sans équivoque. La majorité des printemps les plus chauds depuis le début des mesures à Paris en 1872 ont été enregistrés après 1989. Les trois quarts des printemps depuis 1989 ont été plus chauds que la normale.
« Variabilité climatique inter-annuelle »
Vous rappelez-vous la fraîcheur exceptionnelle du printemps 2013 ? La température moyenne était 1,9°C en dessous de la normale 1981-2010. Les saisons et les années se suivent sans que leur climat ne se ressemble, c’est ce que l’on appelle la « variabilité climatique inter-annuelle ». Si la tendance globale est au réchauffement, il est néanmoins possible d’observer des mois, des saisons, ou des années plus fraîches.
Malgré la difficulté d’attribuer cette chaleur printanière au changement climatique, les climatologues affirment « avec une grande confiance » qu’à cause du dérèglement climatique, les printemps aussi chauds seront plus fréquents à Paris et dans la Région Île-de-France à partir de la deuxième moitié du 21ème siècle. Cela pourrait avoir des conséquences importantes sur la santé des Parisiens, sur l’approvisionnement en eau, sur l’état de nos infrastructures… et même – selon une étude récemment parue - sur la qualité de notre sommeil !
Agir pour le climat
Pour éviter et limiter ces conséquences, il est encore temps d’agir au niveau individuel et collectif pour limiter la hausse des températures, et s’adapter aux effets du changement climatique qui se font déjà sentir (fortes chaleurs, canicules, sécheresses…). A Paris, le nouveau Plan Climat en cours d’élaboration vise la neutralité carbone en 2050. Les citoyens Parisiens peuvent aussi agir, à leur niveau, pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, responsables du changement climatique : économiser l’énergie chez soi, se déplacer plus durable, consommer responsable…l’Agence Parisienne du Climat conseille et accompagne gratuitement tous ceux qui souhaitent agir pour le climat.
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