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Le village Émeriau
Amorcé en 2013, le programme de réhabilitation a consisté en la rénovation énergétique du site, à terme ce sera une division par plus de 2 des consommations d’énergie.
Contexte
C’est en 1973, sur le modèle de la cité Radieuse de Le Corbusier, que le Village Emeriau a été construit dans le 15ème arrondissement, sur la dalle Beaugrenelle. Il est doté de loggias, de logements traversants et d’une rue intérieure, selon le modèle de l’illustre architecte. La municipalité de Paris l’a classé au patrimoine du XXe siècle de la ville. A l’origine, l’immeuble abritant des logements sociaux a dû être adossé à un bâtiment de cinq étages, celui du chauffage urbain. Les appartements n’ont donc pas pu être construits au niveau du rez-de-chaussée mais à partir du 5e étage. Pour combler cet espace, une grande bibliothèque municipale de deux niveaux a été insérée et s’oriente du côté de la rue Emeriau. Amorcé en 2013, le programme de réhabilitation a consisté en la rénovation énergétique du site. Pour répondre aux objectifs du plan climat de la ville de Paris, la consommation énergétique devra passer de 240 kWhep/m².an à 102 kWhep/m².an. Les réseaux d’électricité et les pièces d’eau des appartements ont été mis aux normes, tandis que les allèges des fenêtres ont été isolées par l’extérieur. Toutefois, l’installation de doubles vitrages n’a pas nécessité le remplacement des ouvertures. «Les menuiseries en bois acajou étaient très peu abîmées. C’est pourquoi, nous n’avons pas été obligés de les démonter mais simplement de les traiter pour qu’elles retrouvent leur aspect d’origine», indique Julien Le Mentec.
Amorcé en 2013, le programme de réhabilitation a consisté en la rénovation énergétique du site
Réalisation du projet
L’opération la plus spectaculaire restera le ravalement de façade. Usées par le temps et la pollution, les lames de béton aux formes acérées, qui composent un étage sur deux, ont été nettoyées afin de retrouver leur éclat d’antan. Après une concertation avec les locataires, le maître d’ouvrage a souhaité retrouver les caractéristiques architecturales des années 70 et les trois couleurs dominantes : blanc, orange et marron. A l’origine, les deux façades ouest et est se composaient d’un enduit béton aux formes géométriques et aléatoires. Pour les requalifier avec modernisme, l’architecte a opté pour un matériau emblématique des toitures parisiennes, le zinc. «Nous nous sommes orientés vers ce type de métal pour la variété d’apparences et de couleurs qu’il peut offrir par tous les temps», indique Julien Le Mentec, architecte. Le bardage en zinc-titane, réalisé sur-mesure par le bureau d’étude Rheinzink, se compose de huit modèles de profilés en joint creux de différentes profondeurs et dimensions. La toiture terrasse est quant à elle isolée et couverte d’un complexe de végétalisation extensive apportant de nombreux avantages parmi lesquels nous pouvons citer l’abattement pluvial, l’inertie thermique et la biodiversité. Nous pouvons ajouter que ce vaste programme de travaux a été réalisé en site occupé, tous les locataires ont continué à occuper leurs appartements.
Identité
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Maître d’ouvrage : Paris Habitat
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Années de construction et rénovation : 1972 et 2013-15
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Typologie du bâti : Trente Glorieuses
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Usage : logements sociaux
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Surface totale SHON : 15 600 m²
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Zone climatique : H1a
Acteurs du projet
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Maitre d’ouvrage : Paris Habitat, Direction de la Réhabilitation (David Charoud, chargé d’opérations)
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Maitre d’œuvre : OdC Architectes . (Olivier de Certeau et Julien Le Mentec, chef de projet)
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Bet structure : LM ingénieur (Laurent Mouly, ingénieur structure)
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Bet thermie et fluides : Cabinet MTC
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Economiste : Cabinet MTC
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Entreprise : GTM Bâtiment
Points forts
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Conforme au Plan Climat de Paris
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Certification PH&E
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Végétalisation extensive en toiture terrasse
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Requalification architecturale