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Plan Vélo Métropolitain

Un Plan Vélo pour la Métropole du Grand Paris

Aménagement durableMobilité
Particulier
Publié le 20 septembre 2021
par Agence Parisienne du Climat

La Métropole du Grand Paris a adopté le 9 juillet dernier son Plan vélo : 10 millions d’euros pour créer de nouvelles pistes cyclables, et ainsi réduire la pollution de l’air et les émissions de gaz à effet de serre à travers le soutien au développement du vélo.

Avec son Plan vélo métropolitain, la Métropole du Grand Paris marque une nouvelle étape de la politique de soutien des mobilités durables, afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050 et d’améliorer la qualité de l’air. Elle participait déjà au déploiement des bornes de recharge pour véhicules électriques, et a lancé en juillet un dispositif d’aide au remplacement de véhicules pour accompagner la mise en œuvre de la Zone à Faibles Emissions. Son soutien aux mobilités douces se matérialisait jusque-là par une participation financière au dispositif Vélib’ Métropole à hauteur de 4 millions d’euros par an, ainsi qu’à des projets communaux de mobilité douce (77 depuis 2016, pour une enveloppe de 37,8 millions d’euros).

Le plan vélo est l’une des déclinaisons du Plan Climat Métropolitain. Jacques Baudrier, membre du Conseil de la Métropole du Grand Paris

Avec le plan vélo, la Métropole change de braquet

La Métropole passe à la vitesse supérieure pour soutenir le vélo, avec un « Plan vélo » doté de 10 millions d’euros par an, dans le cadre du Fonds d’Investissement Métropolitain. Ils seront consacrés à la création de 8 axes cyclables, pour une longueur totale de 200 km. La moitié des communes de la Métropole seront concernées par ce réseau qui desservira potentiellement les trois quarts de la population métropolitaine, et concernera 50 % des emplois.

« Nous considérons que les pistes cyclables constituent un levier extrêmement fort », explique Jacques Baudrier, conseiller métropolitain délégué au Déploiement des Pistes Cyclables. « Avec notre partenaire, le Collectif Vélo Île-de-France, nous avons estimé que le gros sujet était de créer des itinéraires continus, en supplément du RER vélo développé par la Région, qui est une très bonne chose qui ne suffit pas ».

Il y a déjà le RER vélo, il y aura désormais le «vélopolitain». Jacques Baudrier

Des axes stratégiques

Ces nouveaux axes ont été dessinés pour relier Paris et sa banlieue, et connecter des pôles stratégiques comme les gares ou les pôles d’emploi. Ils visent à compléter le RER Vélo pour mailler au mieux le territoire de la métropole.

« Nous avons créé un comité technique avec le Collectif Vélo Île-de-France, l’Institut Paris région, l’Apur et les équipes de la Métropole pour essayer de mailler au maximum le territoire, en regardant les axes où c’était faisable », raconte Jacques Baudrier.

Les 65 maires des communes desservies ont été concertés pour dessiner le tracé, qu’ils ont d’ailleurs ajusté par endroits. « Nous avons reçu un accueil positif de 100 % des maires », assure l’élu, qui s’appuie également sur eux pour la réalisation des pistes puisqu’ils seront intégrés aux « Comités d’axes » chargés de les faire naître.

Les maires ont été associés dans la définition du plan, voté à l’unanimité, et le seront dans la réalisation, rien ne se fait sans les communes. Jacques Baudrier

200 km à réaliser

Reste désormais à créer les 200 km d’axes sur le terrain, dont 40 % d’aménagements déjà réalisés qui seront rénovés pour certains. Ils se veulent « sécurisés, confortables et continus », d’une largeur de 3 ou 4 mètres et séparés de la circulation partout où cela sera possible, même s’il faudra s’adapter au tissu urbain.

Le but n’était pas de bloquer le projet avec des règles trop strictes, affirme le conseiller métropolitain. Nous avons opté pour de la souplesse, et cette approche pragmatique partagée avec les associations d’usager·ères partenaires.

Le temps de livraison dépendra du rythme d’avancée des travaux, qui sera différente à travers le territoire. « Des communes sont très engagées, comme Paris, Montreuil, ou Charenton, où des projets étaient déjà dans les tuyaux, expose-t-il. Certaines collectivités ont déjà fait des plans de financement. Ensuite cela se fera au fur et à mesure, nous avançons où et dès que nous le pouvons ».

Des objectifs ambitieux de développement du vélo

Ce plan sert des objectifs chiffrés de développement de la pratique du vélo à l’échelle métropolitaine :

  • Atteindre 10 % de déplacements à vélo à l’horizon 2024 ;
  • Multiplier par 3 les déplacements à vélo à l’horizon 2030 ;
  • Réaliser plus de la moitié des déplacements en modes actifs à l’horizon 2050.

En favorisant cette pratique, la Métropole espère ainsi prévenir les pathologies liées à la sédentarité ou une activité physique insuffisante, et améliorer le cadre de vie du territoire (diminution de la pollution de l’air et des nuisances sonores, désaturation des voiries, libération d’espaces publics…), le tout en facilitant un mode de déplacement moins coûteux que la voiture individuelle à la fois pour les usager·ères et les communes.

L’euro investit sur le vélo, c’est l’euro le plus utile pour la santé publique ! Jacques Baudrier

Le plan vélo préfigure de la stratégie à venir pour les atteindre. « Développer des axes continus est désormais notre priorité pour soutenir le vélo », annonce Jacques Baudrier. « Le but est d’avoir un réseau vélo encore plus important à terme. Ces axes sont les 8 premiers, ceux qui nous paraissaient prioritaires et les plus faciles. Maintenant nous ne nous interdisons pas d’étudier les nouvelles propositions de maires. Nous arrivons déjà à un maillage correct, mais ce n’est pas la fin de l’histoire ».

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