Synthèses des rapports du GIEC

Comprendre le GIEC et ses rapports 

Le GIEC, c’est quoi ? 

Le « Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat » a été fondé en 1988 par l’Organisation Météorologique Mondiale et le Programme des Nations Unies pour l’Environnement, à l’initiative du G7, dans le but d’établir un diagnostic sur le rôle des activités humaines sur le climat. La mission de cet organe scientifique est :

 d’examiner et évaluer les données scientifiques, techniques et socio-économiques les plus récentes publiées dans le monde et utile à la compréhension des changements climatiques 

GIEC

Contrairement à certaines idées reçues, le GIEC : 

Afin de rendre fidèlement compte de l’état des connaissances scientifiques et des inévitables incertitudes, chacune de ses affirmations est associée à un niveau de confiance ou de probabilité.

À noter que celle selon laquelle les activités humaines réchauffent la planète est jugée « sans équivoque », l’existence du changement climatique d’origine humaine fait donc bien l’objet d’un consensus scientifique

 Comment fonctionne-t-il ? 

Le GIEC s’organise autour d’une double gouvernance, à la fois étatique et scientifique. 

L’Assemblée plénière se réunit une à deux fois par an pour prendre toutes les décisions importantes, fixant notamment le programme de travail du GIEC. Chacun des 195 États membres dispose d’une voix, et de nombreux spécialistes issus de différents ministères, institutions ou organismes de recherche participent aux discussions. 

À chaque début de cycle, cette assemblée élit les 34 membres du Bureau, qui est l’organe exécutif du GIEC, dont son président (actuellement le Britannique Jim Skea) et ses trois vice-présidents. 

La plupart des membres du Bureau sont répartis en 3 groupes de travail, chacun dirigé par deux coprésidents :  

  1. le premier traite des aspects scientifiques de l’évolution du climat ; 
  2. le deuxième examine les impacts du changement climatique, la vulnérabilité des systèmes socio-économiques et naturels, et analyse les mesures d’adaptation ; 
  3. le troisième étudie les actions et solutions d’atténuation ; 

s’y ajoute une équipe spéciale pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre. 

A quoi correspondent les rapports du GIEC ? 

Le GIEC fonctionne par cycles, longs de 5 à 7 ans, de lors desquels sont produits un rapport par groupe de travail, des rapports spéciaux et un rapport de synthèse. Les rapports complets sont divisés en chapitres, et font aussi l’objet d’un résumé pour décideur, relativement court (quelques dizaines de pages), et éventuellement d’un résumé plus long (souvent entre 100 et 200 pages). 

Une fois la réalisation du rapport et le sommaire approuvés en Assemblée générale, les auteurs sont désignés par le Bureau sur proposition des gouvernements membres et des organisations observatrices, en privilégiant la qualité scientifique et la diversité des profils. Ils rédigent une première version, qui est ouverte aux commentaires de scientifiques, auxquels les auteurs doivent répondre.

Une deuxième version est commentée à nouveau par les scientifiques mais aussi par les représentants des gouvernements. La version finale du rapport est soumise à l’approbation de l’Assemblée générale, qui approuve aussi ligne par ligne le résumé pour décideurs, passé en revue par les gouvernements. 

Découvrez nos synthèses du 6e cycle d’évaluation 

En 2023 s’est achevé le 6e cycle d’évaluation du GIEC, lancé en 2016. Il aura mobilisé plus de 1 000 rédacteurs, s’est appuyé sur plus de 85 000 publications scientifiques, et pris en compte plus de 300 000 commentaires. 

L’Agence Parisienne du Climat a synthétisé les 3 rapports spéciaux, les rapports des trois groupes de travail ainsi que le rapport final : 

Les 3 rapports spéciaux
Les rapports des 3 groupes de travail
Le rapport final