Economie circulaire : définition et exemples
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Qu’est-ce que l’économie circulaire ?
L’économie circulaire est un modèle alternatif d’économie qui vise à réduire notre impact sur l’environnement, économiser les ressources et développer le bien-être des individu. L’économie circulaire s’oppose au modèle économique dominant aujourd’hui, qui est linéaire:
Schéma de l’économie linéaire, APC
Les ressources naturelles (pétrole, bois, eau, ressources alimentaires) que nous utilisons pour produire sont gaspillées car les produits de consommation sont généralement destinés à être utilisés puis jetés. Des gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique, sont émis à toutes les étapes, depuis l’extraction des ressources jusqu’à la destruction du produit. Ce modèle linéaire n’est donc pas soutenable.
Pour lutter contre ce gaspillage, l’économie circulaire propose un modèle en boucle où les ressources (comme l’énergie et les matières premières) sont économisées tout au long du cycle de vie d’un produit.
Trois domaines d’action
L’économie circulaire est souvent associée à la valorisation des déchets. En réalité, ce n’est qu’un des trois domaines d’actions.
Production durable
Les entreprises engagées dans une démarche d’économie circulaire privilégient des ressources durables, exploitées dans des conditions qui préservent l’environnement et les personnes. C’est l’approvisionnement durable.
L’éco-conception est une manière de produire un bien ou un service en s’interrogeant sur ses effets négatifs sur l’environnement tout au long de son cycle de vie, dans l’optique de les réduire. Par exemple, un produit éco-conçu peut être prévu pour être démonté, ou réparé.
Au sein d’un même territoire, les entreprises peuvent s’organiser pour échanger des flux : les déchets de l’une deviennent les ressources de l’autre. Ce principe est appelé “écologie industrielle et territoriale” (EIT). En France, l’exemple d’ECOPAL en Hauts-de-France est le plus avancé.
Enfin, l’économie circulaire promeut l’économie de la fonctionnalité, qui correspond à la vente de l’usage d’un bien plutôt que le bien lui-même. Par exemple, au lieu d’acheter un véhicule, le consommateur achète le service consistant à être transporté. C’est ce que proposent par exemple les services d’autopartage. Autre exemple, un fabricant d’imprimante vend aux entreprises une solution d’impression à la page éditée, et non une imprimante. Ces systèmes incitent les producteurs à concevoir des produits durables et résistants.
Consommation responsable
Pour s’inscrire dans une démarche d’économie circulaire, les consommateurs doivent prendre en compte les impacts de leurs achats sur l’environnement pour les réduire : c’est la consommation durable. Par exemple, il vaut mieux privilégier les produits à longue durée d’usage et qui peuvent être réparés. Pour effectuer un choix éclairé, le consommateur doit être informé des qualités et défauts d’un produit : c’est par exemple le rôle de labels ou des indices environnementaux que l’on trouve sur certains produits et dans certaines enseignes.
Les consommateurs doivent aussi être attentifs à l’allongement de la durée d’usage des produits. Il est ainsi préférable d’avoir recours au don, à l’échange ou à la réparation d’un produit défectueux plutôt que de le jeter et d’en acheter un neuf.
Enfin, il existe de nombreuses filières qui permettent de donner une nouvelle vie à nos produits usagés comme le réemploi ou la réutilisation des matériaux composant un produit.
Fin de vie et renaissance
La valorisation des déchets est la transformation des déchets dans l’optique d’en faire un usage spécifique : recyclage, compostage, récupération de chaleur… Le recyclage vise à utiliser les matières premières issues des déchets, dans les mêmes produits (recyclage du papier pour faire du papier par exemple), ou dans d’autres types de biens (par exemple, le plastique des bouteilles peut être transformé en fibres polaires pour la production de pulls).
Economie circulaire à Paris
Apprendre à réparer pour moins consommer
Installé dans le 12ème arrondissement de Paris, l’Etablisienne est un lieu dédié au bricolage. Trois activités principales y sont proposées :
- la location d’espaces pour bricoler, seul ou à plusieurs,
- la formation, via des cours thématiques
- la vente, avec un espace dépôt-vente à disposition.
Repair Café est une association créée en 2013 dont le but est d’organiser des ateliers de réparation dans tous les arrondissements de la capitale. Des professionnels du bricolage ou simples amateurs se portent volontaires bénévolement pour aider les Parisiens venus faire réparer leurs objets hors d’usage.
Lutter contre le gaspillage alimentaire
Pour lutter contre le gaspillage alimentaire, Too Good To Go permet aux restaurants et aux commerces de bouche de revendre leur nourriture excédentaire directement aux particuliers, à moindre coût, via une application mobile. Le fonctionnement est simple : l’utilisateur peut visualiser sur une carte les commerces qui proposent leurs invendus. Après passage de la commande, le client passe la chercher à l’heure indiquée.
La valorisation des déchets
En Île-de-France, le secteur de la restauration produit 350 000 tonnes de biodéchets par an. Ceux-ci sont généralement incinérés ou enfouis, alors qu’ils pourraient être valorisés. Pour s’attaquer à ce fléau, les startups Moulinot et Love your waste organisent une collecte auprès des restaurateurs franciliens et valorisent les biodéchets en biogaz ou en compost.
La Ville de Paris engagée
La Mairie de Paris est engagée pour promouvoir l’économie circulaire sur son territoire et au niveau métropolitain. En 2015, la Ville de Paris et de nombreuses collectivités partenaires, ont par exemple lancé les Etats généraux de l’économie circulaire. Les acteurs publics et privés se sont rassemblés au sein de groupes de travail thématiques pour évoquer l’économie circulaire et proposer des moyens de la promouvoir. Ces propositions ont été publiées sous forme de livre blanc.