Bulletin climatique parisien : un hiver 2025 maussade et froid, rien de plus « normal » ?

Comme chaque saison, l’Agence Parisienne du Climat et Météo-France vous présentent leur bulletin climatique. Au tour de l’hiver 2024-2025, relativement pluvieux et longtemps peu ensoleillé, et qui se situe dans les normales de températures pour la première fois depuis 6 ans !
Températures : enfin un hiver « normal »
Depuis 2019, chaque hiver parisien était nettement plus chaud que la normale, calculée sur les trois dernières décennies. D’où la perception d’un hiver 2025 froid, mais qui se situe en réalité dans la moyenne de la période 1991-2020, que ce soit pour la température moyenne (5,8 °C) ou le nombre de jours de gel (17). Des périodes relativement chaudes – surtout en décembre – et fraîches se sont alternées, sans atteindre des extrêmes. Le thermomètre n’est jamais passé sous les – 5 °C à Paris, contrairement à une grande partie de l’Île-de-France, moins exposée au phénomène d’îlot de chaleur urbain.
Un hiver pluvieux, fidèle à 2024
L’année 2024 a été particulièrement pluvieuse, et cela ne s’est pas arrangé en ce début d’année 2025. Le cumul de précipitations de l’hiver écoulé est ainsi supérieur à la normale (146 % à Montsouris), s’expliquant par quelques journées très arrosées entre des périodes relativement sèches. Il est porté par le mois de janvier, qui a connu quatre perturbations océaniques. Mais c’est en février, plutôt sec jusqu’alors, qu’on note le record saisonnier sur une journée : 25 mm relevés à Montsouris le mardi 25. Dans ce contexte, les sols d’Île-de-France restent bien plus humides que la moyenne, proches de la saturation, augmentant le risque d’inondations.
De l’ombre à la lumière
Les mois de janvier et surtout décembre ont été encore moins ensoleillés que d’habitude, avec à chaque fois 15 jours sans la moindre minute de ciel bleu à se mettre sous la dent. Un déficit compensé par un fort ensoleillement en février, tandis que les jours se rallongeaient, pour retomber dans les normales hivernales.
Un anticyclone à l’origine de la grisaille ?
Souvent associés au beau temps en été, les anticyclones ont bien été à l’origine de ce début d’hiver particulièrement maussade. Dans un anticyclone, la haute pression et l’air descendant produisent un temps calme. Pendant les nuits hivernales, la surface au sol se refroidit plus rapidement (en dégageant sa chaleur vers le ciel), l’air à son contact devient alors plus froid et plus lourd. Cela engendre le phénomène d’inversion thermique, où cette couche d’air froid est piégée sous de l’air plus chaud. Si elle est humide, des nuages bas ou du brouillard se forment par condensation. Ils peuvent persister plusieurs jours en raison de la stabilité apportée par l’anticyclone et si le soleil ne parvient pas à réchauffer suffisamment l’air pour les dissiper.
Des bulletins climatiques pour mieux comprendre l’évolution du climat à Paris
Pour aider le grand public à mieux comprendre les conséquences du changement climatique à Paris, Météo-France et l’Agence Parisienne du Climat se sont associés afin de construire et de diffuser un socle de connaissances sur l’évolution du climat sur la métropole parisienne.
Pour en savoir plus et découvrir l’ensemble des ressources, rendez-vous ici :
Comprendre le climat parisien avec Météo-France
Au travers de leur partenariat, l’Agence Parisienne du Climat et Météo-France souhaitent construire et diffuser un socle de connaissances sur le changement climatique appliqué à l’échelle métropolitaine.
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