Bulletin climatique parisien : un printemps 2025 sec et ensoleillé

Comme à chaque saison, l’Agence Parisienne du Climat et Météo-France vous présentent leur bulletin climatique. Cette année, le printemps s’inscrit sous le signe du soleil, mais aussi d’un temps anormalement sec.
Pluviométrie : un printemps pas très arrosé
Ce printemps 2025 a été beaucoup moins pluvieux que les normales de saison à Paris et en Ile-de-France où on enregistre une diminution de 45% des précipitations. Dans la capitale, il n’a plu qu’une quinzaine de jours, avec des précipitations qui se sont avérées assez faibles.
Cette faible pluviométrie s’inscrit toutefois dans la forte variabilité des pluies d’une année à l’autre ; le printemps 2025 est encore loin d’être le printemps le plus sec jamais connu dans la capitale (74,8 mm de précipitations cumulées contre 28 mm en 2011).
Une augmentation de la sécheresse des sols
En conséquence, les sols franciliens se sont asséchés. Après un automne et un hiver particulièrement pluvieux, les sols étaient particulièrement humides, mais le printemps sec a rapidement inversé la tendance. Le taux d’humidité des sols se situe désormais à des niveaux assez faibles pour la période (entre 10 et 20% des épisodes de sécheresse des sols les plus importants en Ile-de-France).
Un épisode de grêle surprise sur Paris
Météo-France anticipait des risques d’orage pour le 3 mai, émettant une vigilance jaune sur la région. Les orages ont bien eu lieu, mais ils ont occasionné une grosse grêle à Paris, alors que le risque annoncé était faible, témoignant de la difficulté de prévoir précisément ce phénomène. Les grêlons, atteignant pour certains plusieurs centimètres, ont engendré des dégâts importants, chiffrés à 334 millions en Île-de-France.
Contrairement à la neige, associée à l’hiver, la grêle est constituée de grosses particules de glaces solides (supérieures à 5 mm) – les grêlons – et se produit le plus souvent en mai ou en juin. Ces grêlons naissent dans les nuages d’orage : les cumulonimbus. Ceux-ci ont plus de chances d’apparaître lorsque l’air près du sol est chaud et humide, et dans des conditions instables avec de forts courants ascendants.
En remontant, cet air humide se rafraîchit, et de la glace peut se former en haute altitude autour de petites particules solides comme de la poussière ou des rejets de réacteurs d’avions. Elle retombe ensuite sous la forme d’averse. Elle peut fondre avant d’atteindre le sol, mais si le cumulonimbus est très instable, les grêlons, maintenus en suspension dans l’air, auront plus de temps de grossir, générant ainsi de la grêle.
Des températures relativement chaudes pour la saison
À Paris et en Ile-de-France, les températures ont été relativement élevées comparées à la normale de saison. Ces différences sont notamment marquées pour les températures maximales, qui ont été en moyenne 2,4°C plus chaudes que sur la période 1991-2020. Durant le mois de mai, des épisodes chauds ont pu être notés, avec plus de 30 °C mesurés dans la capitale.
Le printemps 2025 s’inscrit alors dans une poursuite du réchauffement climatique. À égalité avec celui de 2020, il apparaît comme le second printemps le plus chaud jamais mesuré à Paris depuis 1872 !
Un printemps marqué par le soleil dans la capitale
661 heures : c’est la durée d’ensoleillement de Paris qui a été en moyenne 30% plus importante que la normale de saison ! Globalement, le nord de la France a davantage profité du soleil cette saison que le sud grâce à la protection d’anticyclones au nord du pays et sur l’Europe centrale.