La transition énergétique et écologique
Il est possible d’agir pour faire face au dérèglement climatique, à la montée des inégalités, à la dégradation de l’environnement et à l’épuisement des ressources naturelles. La solution passe par la transition écologique et énergétique, qui permet d’aller vers un modèle plus soutenable, respectueux de l’Homme et de l’environnement et créateur d’emplois
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Développement durable, transition écologique, transition énergétique… Quelles différences ?
L’énergie : une question centrale
Nos sociétés — en particulier dans les pays industrialisés développés — reposent sur un modèle de développement et de croissance économiques très consommateur d’énergie : en particulier les énergies fossiles (charbon, gaz, pétrole), polluantes, fortement émettrices de gaz à effet de serre (GES) et responsables du réchauffement climatique.
Un tel modèle — synonyme d’abondance mais aussi d’excès, de gaspillage et de pollution (air, sols, océans, cours d’eau…)— dégrade l’environnement, la biodiversité, et menace nos ressources vitales élémentaires.
Développement durable ou développement soutenable ?
Si tous les habitants de la Terre vivaient comme un américain ou un européen, ce sont plusieurs planètes qu’il nous faudrait pour vivre et subvenir à nos besoins, les ressources naturelles et la terre elle-même n’étant pas infinies. C’est de ce constat qu’est né le concept de développement durable ou développement soutenable, expression préférée aujourd’hui car plus proche de son sens originel (sustainable development).
Ce modèle n’étant pas viable, il nous faut donc converger vers un modèle de société et d’économie plus soutenable, plus équitable, économe en énergie, respectueux de l’environnement, et favorisant le renouvellement des ressources.
Transition : un changement par étapes
Ce changement et cette adaptation de notre modèle ne peuvent néanmoins se faire d’un seul coup. Cela mettrait les économies mondiales et l’équilibre du monde en difficulté. C’est pourquoi on parle de “transition”. Transition écologique d’abord, car il s’agit bien de repenser un modèle qui tienne compte de la place de l’homme dans l’environnement.
La transition énergétique est un des volets majeurs de cette transition écologique, car l’énergie est omniprésente dans nos activités et nos existences : se chauffer, se nourrir, se déplacer, produire, consommer, etc.
La transition énergétique est un levier puissant pour lutter contre le dérèglement climatique et s’y adapter. La transition énergétique joue donc un rôle essentiel dans ce changement de société. Les secteurs et les opportunités pour agir sont particulièrement nombreux : bâtiment, transport, énergie, consommation responsable, finance verte…
La transition énergétique, c’est :
- réduire la consommation d’énergie en général et surtout les énergies fossiles
- tendre vers une société bas carbone puis zéro carbone
- développer les énergies renouvelables
- consommer, produire, se déplacer “responsable”, pour réduire les dépenses d’énergie et les GES
C’est développer également les modèles proposés par l’économie verte, l’économie sociale et solidaire (ESS) ou l’économie circulaire qui intègrent des critères sociaux et environnementaux dans leur objectif, leur fonctionnement ou à toutes les étapes de la production.
La loi de transition énergétique pour la croissance verte
De plus en plus, à l’échelle des Etats comme à celle du citoyen, la prise de conscience et le passage à l’acte s’opèrent. En témoigne la récente COP21, la conférence internationale sur le climat 2015 et l’Accord de Paris, où tous les Etats du monde s’engagent à réduire leurs émissions de GES, afin de maintenir la hausse de la température moyenne de la planète sous les 2°C.
Les mesures prises à l’échelle internationale se traduisent par des politiques nationales et locales. En France, la loi de transition énergétique pour la croissance verte, adoptée le 17 août 2015, met en application ce changement au travers de nombreuses actions. Elle met l’accent sur les domaines et activités à fort potentiel pour réussir ce changement. Quelques exemples :
- la rénovation énergétique des bâtiments constitue un levier puissant d’économies d’énergies, de pouvoir d’achat pour les ménages et de création d’emplois ;
- les énergies renouvelables : avec la diversité de son territoire et de son climat, l’étendu de ses zones maritimes, la France a de fortes marges de croissance dans ce secteur, lui aussi, très pourvoyeur d’emplois ;
- la préservation de la biodiversité ;
- les transports, l’écomobilité : la France dispose de groupes industriels leaders dans le monde sur ces secteurs ;
- l’innovation technologique avec notamment les “green tech”, qui se développent dans le numérique au service de l’environnement et des économies d’énergie.
La création de nombreux emplois et de nouveaux métiers
Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), la transition écologique pourrait créer près de 60 millions d’emploi à l’échelle de la planète d’ici 2030. La France comptait déjà 1,1 millions d’emplois en 2014 dans le secteur de l’environnement et de la transition écologique et énergétique. La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte adoptée en 2015 a fixé comme objectif la création de 100 000 emplois supplémentaires pour 2018. La rénovation énergétique des bâtiments est un gisier important de création d’emplois non délocalisables. (Sources : Ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer).
Changer nos habitudes de vie pour changer de modèle
Cette nécessité de changer de modèle se traduit donc dans la loi et par des actes concrets déjà mis en œuvre par les collectivités, les entreprises et les citoyens. C’est une véritable révolution dans notre façon d’utiliser l’énergie, de produire, de consommer, de se déplacer… Une formidable opportunité pour s’adapter au changement climatique et contribuer au ralentissement du réchauffement climatique. Pour réduire nos gaz à effet de serre et tendre vers une société zéro carbone, les solutions et les propositions sont nombreuses.
Réussir la transition énergétique avec l’APC !
La mission de l’Agence Parisienne du Climat est d’informer toutes les parties prenantes du territoire parisien (habitants, entreprises, associations, institutionnels…) sur ces enjeux du climat et de l’énergie, et leur permettre d’agir concrètement dans les domaines d’action définis par Plan Climat Énergie territorial de Paris (mobilité, bâtiment, aménagement, consommation et déchet) , en particulier la rénovation énergétique des bâtiments, résidentiels (copropriétés) et tertiaires (entreprises), dont le potentiel en matière de confort, de réduction des GES et d’économie d’énergie est considérable.