Éco-Rénovons Paris+ : des aides pour le recours aux énergies renouvelables et de récupération

Les copropriétés bénéficient de nombreux avantages en entrant dans le dispositif, notamment :

• Des subventions pour des travaux énergétiques et environnementaux. Ces aides sont cumulables avec les aides nationales.
• Un accompagnement gratuit et personnalisé (Assistance à maitrise d’ouvrage – AMO) à toutes les phases du projet (méthodologie, conseil techniques, mobilisation des subventions, etc.). Il est également possible de choisir une AMO privée et subventionnée.

Les interventions possibles portent sur :

• l’isolation du bâtiment (murs, toiture, planchers, fenêtres) ;
• le système de ventilation ;
• le mode de chauffage et d’eau chaude sanitaire ;
• l’amélioration du confort d’été (désimperméabilisation de la cour, végétalisation de la cour et des toits, récupération des eaux de pluies, etc.).

À cela peut s’ajouter l’intégration de modes de production énergétiques renouvelables et de récupération ou le raccordement au réseau de chaleur urbain. Ces nouveaux modes d’acheminement ou de production énergétique sont à considérer en complément d’une rénovation énergétique globale pour répondre au mieux aux enjeux du bâtiment et des attentes de tous.     

Le dispositif Éco-Rénovons Paris+ accompagne de multiples modes de production ou d’acheminement de l’énergie :

• le raccordement au Réseau de Chaleur Urbain (RCU);
• la valorisation des toitures grâce à la pose de panneaux solaires (thermiques ou photovoltaïques) ;
• l’adjonction d’une Pompe à Chaleur (PàC) ;
• la géothermie de surface, dite « géographie de minime importance » ;
• l’utilisation de la ressource bois à des fins énergétiques (chaudière biomasse).

Sous les rues de Paris, un réseau de canalisations souterrain achemine de la vapeur d’eau, vapeur d’eau qui sera refroidie pour être dirigée dans les installations de chauffage individuelles sous forme liquide, vers des bâtiments publics et privés. Le réseau de chaleur de la Ville de Paris dispose d’un mix énergétique composé à plus de la moitié par des EnR&R, et a pour objectif de continuer à « verdir » sa production énergétique. Ce mode d’acheminement de l’énergie est un maillon important dans la recherche d’une plus grande indépendance énergétique, essentielle à la fois tant pour la France que pour ses citoyens.   

Les évolutions réglementaires récentes visent à aider les copropriétaires à entreprendre la démarche de raccordement de leur bâtiment à ce réseau.

La valorisation des toitures, dite la « cinquième façade » est un enjeu foncier d’importance, et l’installation de panneaux solaires est une des réponses à la disposition des copropriétés.

• La pose de panneaux solaires thermiques permet la production de chaleur employable tant par les installations de chauffage au sein des appartements que pour l’eau chaude sanitaire.
• Tandis que les panneaux photovoltaïques produisent de l’électricité dont les usages sont pluriels. Les copropriétés disposent de la possibilité d’exploiter directement cette électricité au sein du bâtiment, dans les parties communes ou de la revendre en totalité ou en partie et alors de l’injecter sur le réseau électrique.

Une pompe à chaleur est un dispositif prélevant de la chaleur dans une source froide, augmentant sa température et la transférant dans le logement. C’est donc une notion générique, il existe plusieurs types de pompes à chaleur.

• À l’échelle de la copropriété, il est possible de réaliser des études pour identifier les besoins en chaleur et les corréler aux bons modèles disponibles. En fonction des résultats de l’étude, une pompe géothermique ou une pompe aérothermique sera proposée.
• À l’échelle du logement, seule une pompe à chaleur aérothermique est techniquement possible.

La géothermie consiste à exploiter l’énergie thermique se situant dans le sous-sol. La géothermie de surface, dite « géothermie de minime importance », correspond aux technologies intervenant dans un proche sous-sol : entre 10 et 200 mètres de profondeur.

Ce système permet à la fois une production de chaleur grâce à une pompe à chaleur, mais aussi de fraîcheur via l’utilisation d’une pompe à chaleur réversible. Plusieurs technologies différentes cohabitent sous la nomenclature de géothermie de minime importance et la détermination de la plus adaptée se fait lors de la construction du projet de rénovation énergétique globale.

Ces technologies sont tant à destination des habitations individuelles que du résidentiel collectif. Ainsi, même au sein d’une métropole dense comme Paris, des projets de géothermie de minime importance fonctionnent.

La valorisation du bois énergie est un des modes de production de chaleur les plus utilisés en France. Majoritairement utilisé au sein d’habitations individuelles, le bois énergie a aussi sa place dans les immeubles collectifs.

Pour les copropriétés, le bois sera principalement transformé sous la forme de granulés. A l’instar d’une chaudière collective fioul, le transport et le stockage de la ressource bois nécessite alors une logistique à la fois calendaire et humaine. De surcroît, une attention particulière doit être donnée à la maintenance des installations de production, pour éviter les émissions de particuliers fines.

Par ailleurs, une démarche collective a abouti à l’installation d’un réseau de chaleur, à l’échelle d’un quartier, chauffé grâce à la combustion de granulés de bois.

• Concernant l’installation d’équipements EnR&R et le raccordement au Réseau de Chaleur Urbain, le taux d’aide est de 25% du montant HT des travaux (plafond dépense de 4 000 € par lot d’habitation).
• L’atteinte des conditions d’obtention d’un label BBC rénovation accorde une prime de 25 000€ pour l’ensemble de la copropriété. Les conditions à remplir pour obtenir le label BBC rénovation sont expliquées sur ce site gouvernemental.

Hormis l’obtention d’un label spécifique, l’installation d’équipements EnR&R ou le raccordement au réseau de chaleur ont des impacts positifs sur les gains énergétiques d’une copropriété lors de travaux de rénovation globale. Aux aides précédemment mentionnées, pourront alors s’ajouter des aides performancielles, selon les seuils de gains énergétiques réalisés.

L’Agence Parisienne du Climat est la porte d’entrée unique du dispositif. Pour en profiter, il faut s’inscrire sur la plateforme CoachCopro, service public de la rénovation énergétique des copropriétés.

L’intégration au dispositif vient à la suite de l’accompagnement de la copropriété par une conseillère ou un conseiller de l’Agence Parisienne du Climat. Le plus souvent, la copropriété a déjà réalisé un diagnostic technique global (DTG) et a fait ensuite le choix de poursuivre vers un projet de rénovation globale, qui consiste à traiter plusieurs postes lors d’un même chantier.